Recherche: Chien et dépistage du cancer du sein
La détection du cancer du sein par les chiens est une méthode originale pour contribuer au dépistage du cancer s'appuyant sur l'odorat des chiens et leur capacité à identifier, dans les urines, dans la respiration dans des compresses en contact avec la tumeur, de très faibles concentrations de composés organiques volatils (COV) émis par les tumeurs malignes.
Les chiens sont dressés à « repérer les composés odorants » permettant de détecter un cancer sur une lingette imprégnée de la transpiration ou de tissus prélevés sur une femme.
Une étude clinique à venir
Le projet Kdog, initié par l'entreprise d'expertise cynophile ITDC (Haute-Vienne), et porté par Isabelle Fromantin, infirmière à l’Institut Curie.
Les résultats « très positifs » des six premiers mois confirment la pertinence d'une « étude clinique » qui pourra, cette fois, entrer dans le cadre d'un financement en partie porté par le programme hospitalier de recherche clinique.
Cette étude clinique, qui associera quatre chiens, se déroulera sur une période de trois ans entre 2018 et 2021 et s'appuiera sur une sélection de 1.000 femmes.
Thor et Hunter, deux bergers malinois élevés par l'armée de l'air pour détecter la présence de stupéfiants ou d'explosifs, ont donc reniflé des échantillons de lingettes contenant - ou non- des extraits de tumeur du sein. Tandis que le premier chien se concentre sur la transpiration, l'autre se concentre sur le tissu contenant la tumeur. À l'issue de ces premiers tests, les chiens ont interverti leur rôle. Cette seconde étape vise à confirmer la présence des mêmes « composés volatiles du cancer du sein » dans la sueur ou les tumeurs, en quantité différente mais toujours détectable par l'odorat du chien.
Des outils de diagnostic peu coûteux
Avec ce dispositif simple , non-invasif et peu coûteux , l'Institut Curie espère à terme étendre ce processus dans les pays en voie de développement où les outils de diagnostic peuvent faire défaut . Le flair très développé du chien lui permet de détecter les cancers à des stades précoces.
A l'origine du projet, il s'agissait de se concentrer sur la nécessité de simplifier le diagnostic du cancer du sein , mais devant les excellents résultats obtenus au cours des six derniers mois, l'équipe de travail projette sur le long terme d'étendre cette méthode de dépistage à tous les types de cancer, notamment le cancer de l'ovaire .
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