La durée de la radiothérapie pour les femmes atteintes d’un cancer du sein sera désormais réduite à un maximum de trois semaines, grâce aux résultats de l'étude HypoG-01, promue parUnicancer et dirigée par la Dr Sofia Rivera, oncologue radiothérapeute à Gustave Roussy.

Cette étude de phase III, présentée lors d’une session présidentielle au congrès de l’ESMO, établit qu’une radiothérapie hypofractionnée de 15 séances sur 3 semaines est aussi efficace qu’une radiothérapie normofractionnée de 25 séances sur 5 semaines, pour les patientes atteintes d’un cancer du sein au stade locorégional.

(Menée en France entre 2016 et 2020 dans 29 centres, l’étude a inclus 1 265 patientes opérées d’un cancer du sein locorégional, avec un âge moyen de 58 ans. Les participantes, réparties aléatoirement en deux groupes, ont reçu soit 15 séances de radiothérapie sur 3 semaines (40 Gy au total, 2,67 Gy par séance), soit 25 séances sur 5 semaines (50 Gy au total, 2 Gy par séance). L'objectif principal était de comparer l'apparition de lymphœdèmes, un effet secondaire entraînant un gonflement du bras, entre les deux groupes. Les résultats montrent que la fréquence des lymphœdèmes, ainsi que la survie sans rechute locorégionale, la survie sans rechute globale et la survie globale sont similaires dans les deux protocoles.

Cette étude est la première à démontrer de manière prospective et randomisée que ce parcours de radiothérapie raccourci est équivalent au protocole standard, même pour les cancers plus avancés nécessitant une irradiation des ganglions lymphatiques. Cela marque un changement majeur dans la prise en charge des patientes, réduisant la durée du traitement tout en conservant son efficacité, sans augmenter les effets secondaires.

En conclusion :

Toutes les femmes atteintes d’un cancer du sein, y compris celles avec un envahissement ganglionnaire, pourront désormais bénéficier de ce parcours de radiothérapie plus court, offrant un traitement moins contraignant sans compromis sur l’efficacité