Cancer du sein hormonodépendant et hormonothérapie
Environ 70 % des cancers du sein diagnostiqués sont hormonodépendants. Concrètement, cela implique qu’un traitement anti-hormonal peut être prescrit pour bloquer cette stimulation. Souvent, cette hormonothérapie est proposée pendant 5 à 10 ans après les traitements de chirurgie, de chimiothérapie et/ou de radiothérapie, afin de réduire les risques de récidive causée par certaines cellules cancéreuses qui auraient échappé à ces premières lignes de traitements. En situation adjuvante, cinq ans d’hormonothérapie ont pu baisser de manière significative les taux de rechutes et de mortalité.
Que fait la thérapie anti-hormone ?
La thérapie anti-hormone est dirigée contre la croissance de certaines cellules cancéreuses. Ce phénomène peut être favorisé par les hormones, notamment les hormones sexuelles féminines. Lorsque les cellules tumorales réagissent à ces hormones, elles sont dites positives aux récepteurs hormonaux, ce qui est de pronostic plutôt favorable
Les patientes atteintes d'un cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs reçoivent un traitement anti-hormonal, généralement après une intervention chirurgicale. Ce traitement peut être associé à d'autres thérapies médicamenteuses. Le traitement sous forme de comprimés et/ou d'injections est destiné à ralentir ou à arrêter la croissance de la tumeur.
En général, le médecin prescrit le traitement anti-hormonal sur une période de cinq ans afin qu'il puisse déployer tous ses effets. L'hormonothérapie peut être utilisée dans les premiers stades du cancer du sein après une intervention chirurgicale, mais elle peut aussi être utilisée en tant que traitement autonome. Cependant, la thérapie anti-hormonale agit souvent plus lentement que la chimiothérapie. Ainsi, si une tumeur se développe anormalement vite, les médecins recommanderont plutôt une chimiothérapie plus précoce dans ce cas.
Les métastases peuvent également être porteuses de récepteurs hormonaux. Par conséquent, au stade métastatique, il est important de faire également tester le statut hormonal de la tumeur afin de pouvoir administrer un traitement anti-hormonal si nécessaire.
Sources : REVMED.ch, Fondation ARC .ORG, Brustkrebszentrale, Breastcancer.org