La relation du cancer et la consommation d'alcool

Consommer un verre d’alcool par jour augmente le risque de développer un cancer du sein de 10%.

L’alcool est désormais reconnu après le tabac comme second facteur de risque évitable dans le développement de plusieurs cancers, (bouche, pharynx, larynx, œsophage, colon-rectum, foie), notamment dans le cancer su sein.

On connaît depuis longtemps le caractère néfaste de l’alcool sur la santé, et plus particulièrement sur le foie. Au niveau mondial, on estime que l’alcool intervient dans de décès de 3 Millions de personnes par an.

Cependant, beaucoup ignorent encore que cette substance est identifié par le CIRC (Centre International de la Recherche contre le Cancer) comme un cancérigène avéré, et ce depuis 1988. Peu de  femmes  savent que la consommation d’alcool augmente le risque de cancer du sein, selon une étude publiée en mars dernier dans le British Medical Journal.

La caractéristique cancérigène  vient du fait que l’alcool, une fois filtré par le foie, se transforme en acétaldéhyde, une substance venant perturber l’ADN et détériorer les chromosomes.Le métabolisme de l’alcool est différent chez la femme, il existe une majoration du risque par rapport à la consommation.

Les brins d’ADN ainsi endommagés risquent d’engendrer des lésions cancéreuses, pouvant atteindre différents organes du corps, dont le sein. Si ce type de détérioration survient même en cas de consommation modérée d’alcool, les excès entraînent d’autres sortes de troubles pouvant provoquer des réactions inflammatoires qui, surtout lorsqu’elles sont répétées, créent un environnement propice au développement de cancers.

L’alcool peut également induire un changement métabolique, du stress oxydatif, des inflammations qui sont un environnement propice aux cancers.

L’alcool est donc bel et bien un facteur prédisposant au cancer du sein, et une consommation régulière augmenterait les risques d’environ 10%. 1 verre /jour risque majoré de 7 %, 2 verres / jour risque majoré de 14 %, 3 verres par jour risque majoré de 21 %. Des chiffres non négligeables, d’autant plus qu’il n’y a pas de seuil minimal connu permettant de consommer de l’alcool sans risque, contrairement à ce que l’on aimerait penser. Les petits consommateurs encourent donc eux aussi un risque accru de cancer du sein, risque qui s’avère significativement plus élevé quand l’alcool est associé au tabac.

À voir ci ce qui suit est à mettre dans cet article…j’ai peur que les personnes l’utilisent dans le mauvais sens et non en tant qu’information préventive…Qu’en pensez vous ?

Selon différentes études d’opinion, ceux-ci estimeraient en effet que l’alcool n’est néfaste qu’au-delà de 3,4 verres par jour, une approximation bien au-dessus de la réalité. Eventuellement définir la mesure variable selon le pays par exemple 15cl de vin, 25 cl de bière, 4cl d’alcool fort…

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Les experts s’accordent à dire qu’un maximum de 10 verres standards par semaine, répartis avec modération et avec au moins 2 jours sans alcool – soit 2 verres sur 5 jours par semaine – constitue la limite tolérable de consommation pour éviter d’accroître significativement les risques de cancers. Ceci correspond environ à une bouteille de vin par semaine. On peut dire aussi de maximum 2 mesures chez l’homme et 1 mesure maximum chez la femme.

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Interview avec Dr Ries Fernand, Hémato-Oncologue au CHL, Kriibszentrum

Combien de cas de cancers sont relationnés avec l’alcool au Luxembourg ?

Il n’y a pas de données précises au Luxembourg, mais probablement +/- que les pays voisins.


Pensez vous que les femmes sont assez informées et conscientes du risque de l’alcool ?

Il est certes, que les femmes ne sont pas assez informées, car on remarque bien que partout dans le monde la consommation d’alcool augmente, et ceci surtout chez les femmes.

 Mot de fin et conclusion : Dr Ries

D’après les estimations de l’OMS la consommation d’alcool se répercute au niveau mondial par un excès de 3 Millions de décès par an, y compris une surmortalité par cancer. L’alcool est reconnu de part ses métabolites comme étant un agent cancérigène au niveau de nombreux organes, incluant le sein. La majoration de risque est directement proportionnelle à la consommation et il n’y a pas de seuil d’innocuité.

La réduction respectivement l’abstention d’abstention d’alcool peut donc avoir un impact majeur sur l’incidence et la mortalité par cancer.

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